Affaire de la dioxine
de l'incinérateur
de Gilly-sur-Isère

Pierre Ivanes

Récupérations politiques et médiatisations : Mes mises au point

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Pierre Ivanès, environnement, écologie et déchets : la pollution à la dioxine de l'incinérateur (UIOM) de Gilly-sur-Isère, Albertville, Savoie. Médiatisation. ACALP. Maire. Verts

Le RETENTISSEMENT MEDIATIQUE national de certaines DESINFORMATIONS ou d'une sorte de PENSEE UNIQUE, qui a cours depuis 2002, a pris au cours du procès des 29 et 30 novembre 2011 des proportions indécentes qui m'obligent à réagir. Surtout, il en arrive à MASQUER LA RECHERCHE DE LA VERITE, des responsabilités mêmes, dans ce volet judiciaire, recherche qui m'importe infiniment, les lecteurs attentifs de ce site l'auront bien compris.

Je tente donc ici une mise au point, sachant combien elle est difficile en raison même de l'aspect redondant des informations éternellement reprises, répétées, sans vérifications à la source


J'ai tenté de sensibiliser mes concitoyens (riverains, élus locaux, responsables de l'incinérateur et pouvoirs publics) ET LES MEDIAS LOCAUX bien avant la fermeture de l'incinérateur d'octobre 2001, durant mes dix ans de lutte contre ses pollutions.

Je pense que tous les protecteurs de la nature savent combien il est difficile de diffuser sans l'aide des médias ce que l'on appelle aujourd'hui une "ALERTE ENVIRONNEMENTALE".

Je suis témoin de l’INERTIE des responsables et des pouvoirs publics, de l’INDIFFERENCE des habitants, mais également du manque global de réaction des MEDIAS avant le spectaculaire "réveil" des analyses officielles d’octobre 2001.

Et ce, malgré ce travail d’alerte environnementale inlassable et ingrat, continu depuis 1997 : à coup de courriers régulièrement explicités aux médias, de réunions publiques, tracts, conférences, tout d'abord dans le cadre de mon association locale, Bien Vivre à Grignon, ensuite au sein de la section savoyarde de la FRAPNA (Fédération Rhône Alpes de Protection de la Nature), et en fédérant d'autres associations savoyardes dans des Collectifs Associatifs pour une meilleure gestion des déchets.

Je me suis donc souvent senti très seul toutes ces années de combat , et j'ai fini naturellement par en conclure que je dérangeais!

A ce sujet, je renvoie à la toute récente vidéo de M. Olivier BERARDI pour TVnetcitoyenne: vous pouvez la regarder sur www.lepost.fr, ou sur www.dailymotion.com et la diffuser autour de vous. Cette interview est réalisée par un reporter remarquable de curiosité, d'esprit critique, qui a fait le travail d'un journaliste professionnel tel que je ne l'attendais plus ! Il a procédé à des investigations, a interrogé, s'est interrogé, a posé des questions pertinentes, et condensé le tout avec beaucoup de modestie en plus: la video s'intitule "Incinerateur: Pierre IVANES un témoin censuré". Un grand merci à lui !


En octobre 2001, autant je me réjouissais de voir enfin REVELEES AU GRAND JOUR les pollutions du site, et la population s'indigner et s'organiser pour exiger des explications et une réparation des préjudices subis (toutes choses pour lesquelles je me suis battu toutes ces années), autant j'ai un peu déchanté devant les exagérations médiatiques (et parfois jusqu'à la démesure : on a évoqué un deuxième SEVESO), mais c'était déjà un début d'information. Seulement, peu à peu se sont multipliées les contre-vérités, les tentatives de récupération politique, et certaines informations partielles ou partiales tellement répétées ensuite qu'elles ont encore cours aujourd'hui.

Quelques ETUDES (Ministère de l'Environnement, InVS, Union Européenne) ont paru plus tard, plus détaillées et rigoureuses sur le sujet de l'incinérateur de Gilly-sur-Isère, cas devenu emblématique des débats sur l'incinération, le principe de précaution, la surdité des responsables devant les lanceurs d'alerte que sont les associations. Mais la grande majorité de la population n'y a pas eu accès, et malgré le sérieux de ces recherches, je n'y retrouve toujours pas la réalité de mon travail inlassable.


Au printemps 2010 j'ai ouvert ce site en reprenant mes archives, dans le but de donner mon témoignage et de partager mon expérience avec le plus grand nombre de mes concitoyens.

Jusqu'alors, j’ai toujours privilégié l’étude, le travail de fond, et en parallèle la sensibilisation des responsables et de mes concitoyens (ce qui a déjà bien rempli mes journées !). Je me moquais qu’on me cite ou non dans cette affaire, me cachant presque derrière mes "étiquettes" de président d’association, de coordinateur des collectifs, de membre du conseil d’administration de la FRAPNA-Savoie, et de correspondant pour la Savoie de France Nature Environnement... J’ai toujours insisté sur mon INDEPENDANCE, et celle des associations que je représentais.

Certes, je n’ai pas compté les personnes, dont je n’avais jamais entendu parlé pendant ces neuf ans de combat très solitaire, qui assurent depuis 2001 être à l’origine de la fermeture de l’incinérateur ! J’ai bien sûr assisté à l’inévitable virage politicien de l’affaire, les oublis opportuns comme les ambitions, les tentatives de récupération

Jusque là je me contentais d'envoyer des demandes de droit de réponse quand vraiment la désinformation me semblait trop insupportable, mais je ne m'étais pas attaché à commenter cette médiatisation à l'ouverture du site.

Seulement, la médiatisation et certaines réactions politiques au procès des 29 et 30 novembre m'obligent à réagir avec force : aujourd’hui, "TROP C'EST TROP"! Les derniers jours avant le procès, se multiplient déclarations ou communiqués de POLITIQUES qui recommencent, comme c'est le cas depuis 2002, à lancer des informations sidérantes, sans être repris, voire en étant relayés obligemment par des médias nationaux. Je peux comprendre que certains veuillent oublier leur rôle dans le passé, mais qu’ils cherchent à le corriger à leur avantage et refaire l’histoire à la veille du procès, ou à occuper à tous prix le terrain médiatique, ne m’est plus supportable. Je peux également comprendre que, faute de moyens ou de compétence, sans vérification ou par complaisance, certains journalistes se contentent de reprendre ces déclarations comme des informations, donc sans esprit critique ni commentaire, concernant une affaire complexe dite délicate, encore qu'au niveau national cela soit peu excusable. Je veux donc publiquement rectifier ce qui me choque le plus..

Tout ceci est détaillé dans un courrier rédigé avec le gestionnaire du site, et adressé aux grands médias et agences de presse à l'automne 2010 : LA MEDIATISATION DE L’AFFAIRE DE LA DIOXINE, UNE OCCASION MANQUEE A RATTRAPER D’URGENCE (cliquer ici). Je reviens ci-dessous sur quelques points :




L’ancien maire de Grignon, membre du SIMIGEDA


J’ai tout essayé pour informer et sensibiliser mes concitoyens aux pollutions de l’incinérateur, habitants comme élus de ma commune de Grignon (rive gauche de l'Isère où se situait l'incinérateur), et longtemps en vain… : réunions publiques, conférences de presse, tracts dans chaque boîte de ma commune, demandes d’insertion dans le bulletin municipal… Surtout à partir de 1997, année où je me suis exclusivement consacré aux pollutions de l’incinérateur, jusqu'à la fermeture de l’incinérateur en octobre 2001 (mais ensuite j'ai continué à étudier la question des déchets, coordonner CAS et CATBA, travaillé à la Commission de révision du Plan Départemental d’Elimination des déchets ménagers et des déchets des BTP, et au Comité de suivi du Plan d’Actions Sanitaires locales). L’hostilité du maire de Grignon de l’époque envers l’association Bien Vivre à Grignon était bien connue, et son désintérêt pour la question des déchets, total.


Pourtant délégué du SIMIGEDA - le syndicat PROPRIETAIRE ET GESTIONNAIRE de l’incinérateur, composé d’élus d’étiquettes Droite, Gauche et Verts, que j’ai tant interpellé (dissous cette année à la veille du procès)- l'ANCIEN MAIRE DE GRIGNON A JUSQU'AU BOUT ETE TOTALEMENT SOURD A NOS ALERTES AUX POLLUTIONS DE l'UIOM. Et il est quand même devenu à partir de 1995 MEMBRE EXECUTIF du SIMIGEDA!


Or en 2001, année des fameuses analyses et de la fermeture de l’incinérateur, avec la soudaine médiatisation de ce qu’on a appelé « l’affaire de la dioxine » (voir ci-dessous) et du scandale enfin révélé, le maire de Grignon a commencé à oser se poser en héros, taisant son rôle au SIMIGEDA, mais surtout affirmant être à l’origine des analyses décisives pour la fermeture de l'incinérateur, le tout repris par beaucoup de médias et des hommes politiques ! Je l'ai évoqué sur ce site dès son ouverture, mais un dernier communiqué des écologistes politiques répète encore à la veille du procès des 29 et 30 novembre que c’est l'ancien maire qui a demandé "les analyses"! Je renvoie à la page concernée sur ces analyses et les confusions qui sont décidément encore entretenues aujourd'hui à leur sujet.

Nous avons dénoncé les contradictions et incohérences du maire de Grignon lors des cantonales 2004 où il était candidat, soutenu par la gauche locale (voir dans la page HISTORIQUE le tract de Bien Vivre à Grignon). Enfin j'ai commenté dans le volet Judiciaire le témoignage du maire de Grignon devant le Juge d'Instruction (après mon propre témoignage).




L’ACALP et les Verts politiques


L’ACALP a commencé à agir en 2002 bien après la fermeture de l'incinérateur (association créée en décembre 2001). Ses initiateurs étaient des Verts politiques. Pourquoi pas ? Mais ils m’ont demandé de les rejoindre dans leur association, qui regroupait un grand nombre de personnes s’estimant victimes de l’incinérateur, et je leur ai répondu que je tenais à mon indépendance de protecteur apolitique de l'environnement, et qu’il serait plus logique qu’ils me rejoignent.

pour ceux que cela intéresse localement, pour illustrer l'atmosphère de ces années 2002, je renvoie à l’épisode significatif de mon successeur à la présidence de Bien Vivre à Grignon.



A partir de là, j’ai assisté depuis 8 ans à ce que j'estime être une véritable entreprise de médiatisation à tout va et de récupération sans vergogne (je ne vois pas d'autres qualificatifs désormais) de mon combat d'associatif indépendant par des Verts politiques locaux, et qui continuent à coup de communiqués. Ce ne serait qu'un épisode local sans intérêt si cette récupération n'était pas médiatisée si largement, au niveau NATIONAL, finissant par occulter le FOND de l'affaire Judiciaire qui me tient à coeur.

Vu la confusion générale entretenue sur les associations et les personnes (voir plus bas), pour ceux qui connaissent mal le contexte, parmi les initiateurs de l'ACALP figure le très médiatisé avocat Me Thierry Billet, qui est membre ou sympathisant des Verts politiques.

Voir LA MEDIATISATION DE L’AFFAIRE DE LA DIOXINE, UNE OCCASION MANQUEE A RATTRAPER D’URGENCE (cliquer ici)


Pour moi, le grand mérite de l’ACALP, dont les associations plaignantes comme Bien Vivre à Grignon ont profité, a été d’avoir mandaté le dépôt de très nombreuses plaintes individuelles auprès du doyen des juges d’Instruction du Tribunal de Grande Instance d’Albertville (avec dépôt d'une caution avancée par l'ACALP) sous l'égide de Me Billet. J’explique dans le Volet Judiciaire que la plainte de la FRAPNA-Savoie, déposée elle auprès du Procureur de la République, n’a jamais reçu de réponse. Même si je ne partage pas tous les choix des plaintes mandatées par l’ACALP (choix de personnes physiques, chefs d’accusation…), je n’oublie pas cette réalité.

rappel : la FRAPNA-Savoie, avant d'abandonner, n’a eu d’autre choix que de se joindre à l'information judiciaire contre X proposée en juin 2002 par le Procureur de la République d’Albertville, comme BIEN VIVRE A GRIGNON qui est TOUJOURS dans les 6 associations partie civile (je le rappelle ici car plusieurs journaux locaux viennent de citer étrangement les seules 5 autres lors du Procès de novembre 2010 ?!).


Mais dès lors que l’ACALP a occupé avec constance le terrain médiatique, j’estime aujourd'hui qu'il s'agit là surtout du succès de sa médiatisation, et de celle des Verts politiques, rarement à l’avantage DES FAITS de l’affaire de la dioxine (qu'il s'agit de mettre en évidence au Procès!), et souvent même à leur détriment. Car autant j’étais heureux en 2002 de constater qu’enfin mes concitoyens se réveillaient, réagissaient, autant j’ai vite déchanté : les responsables de l’ACALP non seulement ne s’appuyaient pas sur l’historique, la sensibilisation des responsables - dont mon travail de lanceur d’alerte (trop indépendant ?)- et, se gardant bien d’expliciter le rôle des Verts au sein du SIMIGEDA, ont laissé croire sans vergogne qu’ils étaient à l’origine du combat contre les pollutions… et les Verts politiques continuent à le faire (d'où cette page que j'introduis aujourd'hui par "trop c'est trop"!).

Une grande majorité de médias même nationaux continue à reproduire leurs propos sans commentaires critiques, je ne veux pas savoir si c'est par ignorance, flemme, complaisance ou intérêt (voir ci-dessous).

Maintenant je tiens à dire que la très grande majorité des adhérents de l’ACALP sont sans doute tout à fait sincères, et ignorent probablement ces réalités là qui viennent des initiateurs de cette association. Je regrette sincèrement que les nombreux particuliers qui ont porté plainte aient tous été déboutés le long de l'Instruction Judiciaire.

L’un des Verts politiques est M. Michel Roulet. Je n’ai pas lu le livre de Michel Roulet, trop déçu que j’étais par la tournure politicienne de l’affaire, et désireux de me consacrer à son volet judiciaire, et je ne le lirai sans doute jamais. Je regrette simplement que cet écologiste convaincu que j’ai bien cotoyé et que je croyais sincère soit tellement mis en avant dans ces communiqués réguliers. Je ne souhaitais pas en parler nommément car il était également délégué-titulaire au SIMIGEDA, et a voté notamment pour le projet d'UIOM de 60 000 tonnes de déchets. Même s'il s’est battu par ailleurs contre les pollutions de l’incinérateur, c'est une réalité. Puisqu'aujourd'hui il donne sa version des faits, je donne la mienne.



Médiatisation


Voir LA MEDIATISATION DE L’AFFAIRE DE LA DIOXINE, UNE OCCASION MANQUEE A RATTRAPER D’URGENCE (cliquer ici)

Pour ce qui est de la médiatisation de mon combat d’avant 2001, la grande majorité des médias locaux ou nationaux a surtout parlé de mon travail, quand ils en ont parlé, en tant que représentant de la FRAPNA-Savoie, ou en évoquant les collectifs associatifs (voir CAS et CATBA).

Mais paradoxalement, l’activisme de l’ACALP après 2002 (voir ci-dessus) a fait que le terme flou "LES associations " l’emporte dans la plupart des articles ou études parues sur l’affaire dès 2003 (grâce aussi au manque de recherches ou de précisions de la part de leurs auteurs tout de même), entraînant pour le moins de la confusion. Dieu sait pourtant combien d’interviews j'ai accordé depuis 2001, Presse écrite, radios, TV...à combien de journalistes j’ai répondu… pour finalement constater le plus souvent des articles ou des reportages vides, ou entretenant cette confusion !

A part pour mon égo, qui s’en est remis, qu’importerait après tout qu’on me cite très peu, qu’on n’explique pas l’historique de mes alertes inlassables aux responsables de l’incinérateur ?! Ce n’est pas cela le problème. Ce qui est grave, et cela dépasse largement le niveau local de guerres de récupérations politiciennes, c’est que le gros de la médiatisation de l’affaire, y compris au niveau NATIONAL, en prenant apparemment souvent exclusivement ses sources chez des responsables des Verts politiques, ou en répétant à l’infini les mêmes informations lassantes et surtout partielles ou faussées, a finalement PERDU DE VU LES FAITS ESSENTIELS POUR LA RECHERCHE DES RESPONSABILITES, le FOND de l’affaire des pollutions, le LANCEMENT DE L'ALERTE auprès des responsables bien avant 2001, bref tout ce qui doit être mis en lumière à l’occasion du PROCES TANT ATTENDU, OU, au moins, pour l'INFORMATION CITOYENNE des Français AU SUJET D'UNE AFFAIRE tellement médiatisée en 2001.

Pour bien éclairer l’opinion de ceux qui me font l’honneur de me lire, et je pense que c'est indispensable à la lecture de certains articles ou déclarations récentes, je souligne ces quelques précisions utiles en ce moment pour leur décryptage:

  • Les "associations" qui ont fait le travail d’alerte avant la fermeture de l’incinérateur d’octobre 2001 sont faciles à retrouver, et aujourd’hui je n’hésite plus à dire que j’étais celui qui travaillait et coordonnait les collectifs pour elles (voir l’accueil du site). L’ACALP est une association de victimes très active, mais elle n’a existé que bien après cette fermeture de l’incinérateur, en commençant à travailler en 2002.
  • Des Verts politiques étaient sans aucun doute très actifs au sujet des déchets en général, et au sein de l'ACALP, mais il serait judicieux qu'il n'oublient pas que des Verts politiques participaient à la gestion du SIMIGEDA, ou du moins qu'ils aient un peu de pudeur aujourd'hui.
  • Aujourd’hui il ne reste que 6 associations ou organisations parties civiles, (mais étrangement vous ne verrez pas le nom de BIEN VIVRE A GRIGNON dans certains journaux locaux !) au procès des 29 et 30 novembre, je pense qu’il n’est pas trop difficile de toutes les citer.
  • De même l’avocat Me Thierry Billet n’est pas "L’avocat DES parties civiles", comme je le lis encore, il a représenté de nombreux particuliers (hélas déboutés), qui étaient des membres de l’ACALP, et aujourd’hui il représente VIVRE EN TARENTAISE (association des anciens collectifs CATBA et CAS) et Interco73. L’association BIEN VIVRE A GRIGNON est représentée par exemple par le cabinet d'avocats Teissonnière-Topaloff-Lafforgue (Paris), UFC-Que Choisir National par Me Jérôme Franck, UFC-Que Choisir Albertville par Me Laure Sauthier...Il serait utile et sage au niveau de l'affaire judiciaire la veille du procès de le dire clairement. Ce doit être assez facile à trouver pour un journaliste.

Le fourre-tout "DES parties civiles", ou "DES associations", ou "DES riverains"... n’est pas sérieux, et indigne de la diffusion d'informations pour une affaire judiciaire de cette gravité et de cette envergure. Si l'on précise, il faut être complet, en donnant régulièrement la parole à chacun, ou alors il faut carrément rester flou, et ne citer personne. Ce serait dommage pour le fond de l’affaire qui mérite la vérité, et pour le procès.

Parmi les informations ressassées depuis 2002 AU DETRIMENT du fond de l'affaire judiciaire:

  • La médiatisation du deuxième Juge d'Instruction Mme Hélène Gerhards-Lastera, telle qu’on en a oublié le premier Juge (qui a lancé les Investigations de base), et l'épisode de la "tentative de dessaisissement" la concernant (racontée dans le film de Clarisse Feletin), sont encore trop souvent les seuls commentaires donnés sur l'Instruction Judiciaire. Et ils sont présentés alors comme LE scandale judiciaire de l'affaire de la dioxine. On en oublie le fond de l'Instruction Judiciaire depuis 2002, la façon dont elle a été menée, ses choix !
  • Le nombre des mises en examen de personnes physiques, certaines qualifiées de « sensibles » pour des hommes politiques ou responsables connus...Listes répétées, commentées, mais rarement au point d'expliquer qu'elles ont été au final abandonnées par le Juge d'Instruction (le deuxième!).
  • Concernant les pollutions de l'UIOM, et sur le plan sanitaire, les pathologies recherchées, l'information est toujours focalisée sur le seul lien dioxine/cancers. Qu'il s'agisse des CHOIX de l’Instruction Judiciaire proprement dite, à partir de 2003, et si peu commentés, de l'activisme de l'ACALP, laquelle a crié au scandale judiciaire, le tout largement médiatisé. Bien sûr que la plupart des spécialistes estiment qu’il y a un lien dioxine/cancer, mais il n’est pas honnête de ne pas dire clairement combien l’absence de preuves scientifiques à ce jour empêche la Justice, qui ne peut s’appuyer que sur des preuves légales, de les utiliser, et au moins se poser la question d'autres pistes de recherche.

Aussi importantes soient-elles, ces informations ont perdu les savoyards eux-mêmes, voire les ont lassés de l’affaire de la dioxine proprement dite. Or le PROCES 2010/2011 n'est pas un énième épisode judiciaire parmi tant d’autres, mais bien l’épilogue d’une affaire sans précédent qui avait secoué la France en 2001. C’est pourquoi je me désole plus que jamais de lire si peu sur le FOND du volet judiciaire, en raison de ces CHOIX d'informations redondantes, et que je veux autant y revenir.

Je profite de ces mises au point pour expliquer que j'ai toujours insisté sur l’importance de la mise en examen des "personnes morales", en raison de la gravité des responsabilités collectives, plutôt que sur les "personnes physiques", dont les noms ont à mon avis trop souvent été "jetés en pâture" publiquement. J’ai un très mauvais souvenir des huées envers des personnalités locales invitées à s'exprimer (même quand il s'agissait de responsables que j'avais longuement interpellés en vain avant 2001) dans les grands meeting publics, me laissant mal à l’aise, et assez atterré par le comportement de certains de mes concitoyens, d’autant plus qu’ils avaient été étrangement absents durant mes années de combat.


Pour conclure en reprenant ce qu’avance une récente dépêche de l'AFP : SI, il y a BEAUCOUP à attendre de ce procès : un GRAND traitement médiatique rigoureux pour un GRAND SCANDALE écologique. A l’heure où les citoyens demandent de la transparence, de l’honnêteté de la part leurs élus, de l’information critique et approfondie, à l'heure d'un Procès censé éclairer les responsabilités passées, une époque où l'on a besoin des lanceurs d'alertes environnementales, il semble irréel de laisser passer autant de désinformations et récupérations politiciennes locales alors que cette affaire d'ENVERGURE NATIONALE mérite un traitement de FOND, la réalité des FAITS.

Cette situation participe également à décourager au final les protecteurs de la nature farouchement attachés à leur indépendance politique, et c'est un comble.

Je n’en remercie que d’avantage les journalistes qui font preuve de curiosité et d’impartialité, et il y en a, admirables de rigueur et de courage, parfois mêmes bénévoles, qui se dépensent en enquêtes, en recoupements, en vérifications… et je remercie les médias et supports qui acceptent de les publier ensuite !

Je remercie aussi les nombreuses associations ou particuliers, écologistes sincères, qui m’ont adressé leurs témoignages et leurs encouragements, ou simplement cité ce site sur la Toile, même sans me connaître, justement parce qu’ils savent combien il faut VARIER LES SOURCES D'INFORMATION, donner la parole aux lanceurs d’alerte, donner aux citoyens les moyens de se faire une opinion par eux-mêmes.

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Mise à jour 14 mars 2011